(source : LMI)
En France, près d’un tiers des salariés citent l’IA parmi les compétences sur lesquelles ils souhaitent être formés au cours des 12 prochains mois, relève le cabinet Robert Half. Les attentes des employés de 45-65 ans en matière de formation à ces plateformes sont les plus fortes.
Le développement fulgurant des plateformes d’IA soulève des interrogations dans divers domaines, dont celui de l’emploi. Ce volet a été abordé dans l’enquête annuelle « Ce que veulent les candidats », conduite par le cabinet Robert Half. A cette occasion, ce dernier a d’abord interrogé les salariés français sur leurs sentiments par rapport à l’irruption de l’intelligence artificielle dans le monde du travail. Les résultats montrent que dans leur majorité, les Français ne manifestent pas de méfiance a priori contre les outils d’automatisation. En effet, dans toutes les catégories d’âges et de genre, ils ne sont que 19 % à penser que l’intelligence artificielle impactera négativement leur profession.
Pour autant l’incertitude est forte : 41 % (51 % des 45-65 ans) d’entre eux indiquent « ne pas savoir » si l’impact sera positif ou négatif. Les 18-34 ans sont les plus optimistes : 52 % pensent que l’IA aura un effet bénéfique sur leur travail contre seulement 31 % des 45-65 ans.
L’étude pointe dans le même temps des attentes fortes sur la formation aux technologies IA, avec une demande transversale aux différentes tranches d’âge : interrogés sur les compétences sur lesquelles ils souhaiteraient être formés au cours des 12 prochains mois, 32 % des 45-65 ans, citent l’IA, preuve que les salariés « seniors » sont les plus désireux d’être formés à ces plateformes, contre 28 % des 18-34 ans. Pour autant, si les jeunes sont plus spécifiques dans leurs besoins en formation, la tranche 45-65 ans apparaît davantage en attente d’une meilleure compréhension générale des ressorts et enjeux de l’IA. Ainsi, 60 % des plus jeunes veulent se spécialiser en data analyse contre 48 % des 45-65 ans. La tendance est la même pour le prompt engineering, cité par 32% des générations Y et Z contre 19 % des profils expérimentés.
(…) « Chez les seniors s’exprime un besoin de mieux comprendre et de rester « à la page » tandis que pour les générations Y et Z, on constate déjà des attentes plus ciblées sur les compétences qui seront au cœur du développement de l’IA et permettront de nourrir leur employabilité », souligne Quentin de Beaufort, directeur chez Robert Half, dans un communiqué.
Selon lui, dans les deux cas, les entreprises ont intérêt à initier ce travail d’acculturation. « Pour bon nombre d’entre elles, la question de l’intégration de l’IA reste en grande partie abstraite et elles auront besoin de profils bien au fait des enjeux pour initier des projets à portée stratégique », prévoit le directeur en conclusion.
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