(source : BDM)
Dans une étude récente réalisée par FLASHS pour Hostinger, 1 000 salariés et 1 000 dirigeants d’entreprises âgés entre 18 et 64 ans et travaillant tous dans le secteur tertiaire en France, ont été interrogés sur leurs habitudes de gestion des messageries professionnelles. Cette étude a pour objectif d’analyser les façons de gérer les mails selon les différentes générations ou fonctions au sein de l’entreprise ainsi que les différences de traitement entre les femmes et les hommes.
Les mails professionnels deviennent une source d’angoisse de plus en plus importante chez les salariés, managers ou dirigeants, en particulier chez les jeunes. Une des principales raisons à cela est la surabondance de mails reçus chaque jour. Selon FLASHS et Hostinger, 34 % des dirigeants d’entreprise reçoivent plus de 50 mails par jour. La majorité d’entre eux (55 %) passe plus d’une heure quotidienne à les traiter, un chiffre logiquement moins élevé chez les salariés qui sont 37 % dans ce cas.
Ce nombre très important de mails à traiter impacte donc la santé mentale des salariés et dirigeants qui se disent pour la plupart stressés au moment de se connecter à leur boîte mail en rentrant de congés (52 % des salariés et 75 % des dirigeants ou managers). Le manque de temps pour visualiser et répondre à l’ensemble des mails contraint de nombreux professionnels à effectuer ces tâches en dehors des heures de travail, impactant ainsi l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle. Une tendance surtout visible chez les 18-24 ans qui sont 81 % à consulter leurs boîtes mail en dehors du travail.
Les nombreuses formules de politesse, une tendance en déclin ? C’est en tout cas ce que l’on pourrait imaginer en analysant les réponses des 2 000 professionnels interrogés.
Une personne sur deux se sent indifférente face à un mail ne comportant aucune formule de politesse. Les femmes sont cependant plus sensibles que les hommes à l’absence de ces expressions de courtoisie (55 % contre 46 %). Parmi les formules de politesse, certaines agacent plus que d’autres. En tête de liste, nous pouvons retrouver « cordialement » avec 21 % de professionnels qui n’apprécient pas cette tournure de phrase pour conclure un mail. « Au plaisir de vous lire » et « salutations distinguées » complètent le podium de ces expressions mal-aimées par les professionnels.
Les smileys, eux, sont considérés comme inappropriés dans un mail professionnel par 36 % des salariés et seulement 7 % des 50-64 ans les considèrent utiles, soit deux fois moins que chez les 18-24 ans.
Si nous pouvions déjà parler de gap générationnel quant à l’utilisation des smileys dans les courriers électroniques professionnels, celui-ci est encore plus présent dans les habitudes de rédaction de mails assistée par l’IA. Toujours selon l’étude, 66 % des 18-24 ans utilisent l’IA pour écrire leurs mails contre seulement 22 % des 50-64 ans. Ce sont les dirigeants et managers qui l’utilisent le plus, certainement par manque de temps (55 % d’entre eux) et ils y ont recours principalement pour corriger et améliorer le style du contenu, le traduire ou le structurer.
« S’il est peu probable que l’intelligence artificielle rédige de son propre fait des courriers inappropriés qui s’éloignent fortement de ce que doivent être des relations professionnelles, les humains ne s’en privent pas. » C’est la conclusion préoccupante de l’étude menée par Hostinger auprès de 1 000 femmes en entreprise, portant sur leur expérience potentielle face à la réception de mails inappropriés dans le cadre professionnel. 1 femme sur 3 a déjà reçu des mails professionnels déplacés, relevant de la séduction ou de l’intimité. Et plus les femmes sont jeunes, plus elles sont nombreuses à recevoir des demandes de la sorte (45 % des 18-24 ans contre 24 % des 50-64 ans).
Parmi l’objet de ces mails, 39 % d’entre eux concernent la demande d’informations personnelles ou intimes, 38 % une proposition de rendez-vous en dehors du cadre du travail, 29 % des compliments appuyés, 19 % des contenus sexuellement explicites et 13 % des commentaires visant le physique et/ou le caractère… Les femmes sont également celles ayant perçu le plus de remise en cause de leurs compétences par mail (46 % d’entre elles, et cette donnée passe même à 53 % chez les femmes dirigeantes).
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