(source : COMK)
Quels sont les nouveaux défis des managers face à la transformation digitale, aux nouvelles technologies, à l’Intelligence Artificielle et à l’importance croissante de la data ?
Qu’en attendent les managers ? Quelles solutions ont-ils déployé et pour quels objectifs ? Quelles sont les évolutions notables par rapport à l’an dernier ?
L’avenir est-il au manager augmenté et quelles en seront ses caractéristiques ? La mise en œuvre des actions RSE en fait-elle partie ?
Pour la 2ème année consécutive, Axys Consultants a interrogé plus de 220 managers* pour comprendre comment ces nouveaux outils et méthodes de travail ont été intégrés et comment leur fonction en a été impactée.
La première mission des managers reste, comme en 2021*, le pilotage d’activité et la prise de décision (47 %).
La définition et mise en œuvre de la stratégie remonte à la deuxième place (30 %), au détriment de l’animation des équipes, qui est rétrogradée en 3ème position (23 %).
Tirer parti de la data, de l’IA, des nouvelles technologies et attirer les talents : les 2 plus grands défis du manager
Le défi le plus complexe pour les managers est de s’approprier/tirer parti de la data, de l’IA et des nouvelles technologies au quotidien (3,49 points).
Vient ensuite la problématique des ressources humaines avec le recrutement/fidélisation des talents (3,22) et la capacité à faire évoluer les compétences des équipes.
L’avenir est à un management de plus en plus humain
Près de 3/4 des managers estiment que l’avenir de leur fonction sera plus humain que technologique (74 %). Seulement 6 % pensent que le management a vocation à être plus vertical.
Cette vision d’un management misant de plus en plus sur l’humain est en très forte augmentation par rapport à 2021.
A l’époque, les sondés qui répondaient que le management de demain serait plus humain, étaient quasiment autant que ceux qui pensaient qu’il serait plus technologique.
La transformation digitale : un impact positif pour 82 % des managers.
Les effets de la transformation digitale sont accueillis de plus en plus favorablement par les managers.
Ils sont en effet beaucoup plus nombreux qu’en 2021 à considérer que son impact a été positif (82 % vs 76 %) alors qu’ils sont autant à déclarer qu’elle a modifié leur fonction (88% en 2022 et 2021).
Big Data et IA : les technologies les plus utilisées dans le cadre de la fonction managériale
Près de 2/3 des managers s’appuient sur la data et les technologies pour assurer leur missions (63 %).Pour ceux qui s’appuient sur ces outils, la technologie la plus utilisée est le traitement des données grâce au Big Data (53 %).
L’IA se place en 2ème position (43 %). Loin derrière on trouve la réalité virtuelle (12%), la réalité augmentée (6%) et le metaverse (2 %).
A noter que plus d’un tiers des managers ne font appel à aucune de ces technologies (37 %).
Les outils de collecte et d’analyse de données et d’automatisation en très forte progression
Les outils de collecte et d’analyse de données sont en très forte progression (59 % vs 40 en 2021) ainsi que les solutions pour automatiser les tâches managériales (47 % vs 22 %) – recrutement, reporting, gestion des temps, compte-rendu…-
Les outils de micro learning, fast learning, gamification sont utilisés par près d’1/3 des managers (31 %) (question non posée en 2021).
Le recours aux moteurs de recherche sémantique est en baisse par rapport à l’an dernier (25 % vs 35 %), tout comme celui aux chatbots/voicebots (22 % vs 40 %).
Est-ce le signe d’une certaine lassitude vis-à-vis de ces outils et de la volonté de retrouver des échanges avec l’humain au détriment de la « machine » ?
En revanche, les solutions de reconnaissance des émotions à partir du texte ou de la voix, bien qu’encore peu usitées, sont 2 fois plus employées par les managers en 2022 (10 % vs 5 % en 2021).
Des attentes accrues mais l’automatisation reste le 1er objectif
Les managers ont des attentes plus fortes vis-à-vis de la technologie/IA/Big Data que l’an dernier.
Le classement de leurs attentes a également été modifié en 2022 vs 2021. Seule l’automatisation des tâches conserve sa 1ère place tout en affichant une très forte progression (67 % vs 44 %).
Vient ensuite la possibilité d’améliorer l’intelligence collective grâce à des outils collaboratifs, citée par plus de la moitié des répondants (53 %).
Cet item n’avait pas été proposé en 2021 et les managers avaient placé sur la 2ème marche du podium l’établissement de corrélations et des liens de causalité pour assister le manager dans sa prise de décision.
Cet objectif a chuté à la 6ème place en 2022 (avec un pourcentage pourtant plus fort : 33 % vs 23 %).
L’accroissement des performances remonte sur la troisième marche du podium avec un score qui a plus que quadruplé par rapport à 2021 à 51 % (vs 12 % en 2021, dernière place).
Dans le top 3 des freins au développement des nouvelles technologies / IA / Big Data : le coût des solutions remplace l’éthique…
En 2022, les freins au déploiement sont ressentis beaucoup plus vivement par les managers.
Le premier handicap reste l’insuffisance de la formation/acculturation des managers à ces outils, d’autant que ce constat a plus que doublé en passant à 73 % (vs 33 %).
Le deuxième est le coût, cité par 55 % des managers, contre seulement 11 % en 2021.
La 2ème place était occupée l’an dernier par la crainte de ne pas pouvoir expliquer les résultats (effet « black box ») des solutions comme l’IA. Elle pointe désormais à la 3ème place (37 % vs 6%).
Les questions d’éthique qui étaient le 3ème frein en 2021, rétrogradent à la 4ème place mais avec un pourcentage plus élevé qu’en 2021 (35 % vs 21 %).
Si tous les freins sont ressentis d’une manière plus exacerbée, le seul qui échappe à cette règle est la crainte d’être remplacée par un robot qui est 2 fois moins prégnante (10 % vs 20 % en 2021).
Les limites de l’IA : moins performante que l’humain pour gérer des équipes et être créative
Les managers sont près de trois quarts à estimer que machine/IA seront moins performantes que l’homme pour animer et créer de la cohésion dans leurs équipes (73 %).
De même, elles lui sont inférieures en termes de créativité (65 %) et de prise de risques (55 %).
En revanche, dès que la data est susceptible d’apporter une valeur ajoutée en facilitant et fiabilisant analyse et prédiction, le rapport s’inverse.
Les managers sont ainsi seulement 4 % à affirmer que machine/IA sont moins performantes que l’humain pour apprendre de son expérience et 18 % pour prendre des décisions fiables.
Le manager de demain : un manager augmenté ?
46 % des managers sont familiers avec la notion de manager augmenté (en légère baisse : 51 % en 2021).
On retrouve 2 caractéristiques du manager augmenté dans le podium 2022 et 2021 :
– être assisté par l’IA – qui passe en 1ère position cette année (23 %) détrônant l’agilité (qui chute à 9 % vs 41 % en 2021)
– travailler de façon collaborative qui reste en 3ème position (16 % en 2022 vs 19 %).
La capacité à faire le tri face à l’infobésité fait son entrée dans ce top 3 à la 2ème place (21 % vs 9 % en 2021).
La formation aux nouvelles technologies : première condition pour devenir un manager augmenté
On vient de voir que les managers estimaient que la première caractéristique d’un manager augmenté est d’être assisté par l’IA.
Il est logique que plus de la moitié d’entre eux (57 %) plébiscitent les formations aux nouvelles technologies (IA / Machine Learning / Deep Learning / Data Science).
Ils sont ensuite demandeurs, à 49 %, de coaching managérial pour développer certains softskills (créativité, prise de risque, entreprenariat, communication …). La formation à la stratégie digitale se classe 3ème (43 %).
Quelle place pour la RSE dans le management augmenté ?
Bien que seulement 7 % des managers estiment qu’être sensibles aux enjeux de la RSE est prioritaire pour être un manager augmenté, la très grande majorité déclare qu’ils doivent porter ces enjeux auprès de leurs équipes (82 %).
D’ailleurs, 87 % des répondants indiquent que leur entreprise a déjà mis en œuvre une politique RSE.
57 % des managers ont déjà mis en œuvre une politique RSE
Concrètement, plus de la moitié des managers a déjà mis en œuvre une politique RSE (57 %). Ils ont initié en premier lieu des actions relatives à la QVT (29 %) ex-aequo avec la limitation du nombre de mails grâce aux outils collaboratifs.
Près d’un quart d’entre eux a déployé une politique d’inclusion (24 %).
Si 43 % des managers n’ont initié aucune action de RSE c’est principalement par manque de temps (45 %) puis par manque de maîtrise du sujet (31 %).
Une minorité d’entre eux avoue un manque d’intérêt pour le sujet (17 %).
Un manager aux qualités avant tout humaines et doté de compétences technologiques, cela pourrait être la définition à retenir du Manager Augmenté selon le second baromètre réalisé par Axys Consultants.
La grande majorité des managers (74 % vs 51 % en 2021) estiment en effet que l’avenir de leur fonction sera plus humain que technologique.
Dans un contexte où l’évolution des entreprises est marquée par la responsabilité sociale individuelle et collective, certaines activités telle qu’encourager l’innovation des équipes, s’assurer de la qualité de vie au travail des collaborateurs, gérer l’impact environnement de son travail ou encore développer une équipe centrée sur la relation client prennent une part de plus en plus importante dans l’activité des managers.
Ces derniers considèrent ainsi la problématique des ressources humaines avec le recrutement/fidélisation des talents et la capacité à faire évoluer les compétences des équipes comme l’un de ses plus grands défis.
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