La règle est simple : pas d’ IA sans data !

– IA / source : ZDnet

“Pas d’IA sans data !” C’est le constat de la nouvelle édition de l’Observatoire de la démocratisation des données. Le principe est intégré par les organisations françaises. Demeurent néanmoins des freins au partage en interne…

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La valeur des données est reconnue, “mais pas encore pleinement exploitée”, relevait Opendatasoft l’année dernière à l’occasion de la publication du 3e baromètre Odoxa de la démocratisation des données.

Un an plus tard, le plafond de verre a-t-il enfin été brisé dans les organisations françaises ?

Une première certitude, la maturité en matière de valorisation des données fait “un bond en avant.” C’est un des enseignements tiré de la 4e édition du baromètre.

Le partage de donnée, une réalité

Le partage des données en interne, grâce à la mise en place des fondations nécessaires, concerne 45% des répondants. Le secteur public fait toutefois figure de retardataire. Seules 21% des organisations publiques sondées opèrent un partage global des données.

A titre de comparaison, cette part atteint 54% dans le privé. Tous secteurs confondus, le partage concerne donc 45% d’acteurs et une majorité n’organisent “pas encore le partage de la donnée”. Néanmoins, en 3 ans, la progression est de 10 points.

Cette dynamique s’explique notamment par l’importance accordée à l’utilisation des données. Selon 60% des experts interrogés, ou Data Leaders, l’utilisation constitue “un axe de développement prioritaire dans leur organisation (+21 points en 3 ans)”.

La révolution IA comme catalyseur

La maturité est une question de volonté. Et cette volonté est indéniablement stimulée par l’intelligence artificielle, suggère Jean-Marc Lazard, cofondateur et président d’Opendatasoft. Dans le domaine de l’IA, la règle est simple : “Pas d’IA sans data !

Cette révolution, qui imprègne le débat public, incite tous les collaborateurs à s’approprier le sujet de la donnée et à mesurer tout ce qu’elle peut leur apporter au quotidien“, analyse le dirigeant.

Elle tend certainement aussi à accroître les attentes des utilisateurs.

La satisfaction n’est pas unanime. 64% des collaborateurs se disent satisfaits de leur accès aux données partagées. Mais tous les secteurs ne se valent pas. Dans le retail, le niveau de satisfaction s’avère plus élevé (71%) que dans la finance & assurance (56%).

Décalage entre ambitions et réalité du quotidien sur la donnée

Des points de friction persistent. 45% des Data leaders observent un décalage entre les ambitions de leur organisation et la réalité du quotidien sur la donnée. Les salariés (30%) plébiscitent plus d’autonomie dans l’accès aux données.

Les silos n’ont pas non plus disparu, surtout parmi les organisations les moins impliquées.

Résultat : Au sein des entreprises où le partage de la donnée n’est pas une priorité stratégique, 33% des Data Leaders et 36% des utilisateurs font état d’informations encore silotées.

Sans surprise, la dimension stratégique accordée à la donnée nécessite un engagement à la tête de l’entreprise.

Lorsque la donnée n’est pas un axe stratégique prioritaire, les Data Leaders l’imputent à 55% à un manque de vision et d’ambition des dirigeants.

Seuls 8% évoquent un manque de compétences et de ressources en interne pour l’expliquer. Toujours ce fossé entre dirigeants et collaborateurs, déjà identifié par Micropole fin 2024 dans son étude sur la culture Data.

Formation, IA et outils pratiques pour démocratiser

Mais entre experts et utilisateurs de la donnée la perception est là aussi très différente. En matière d’innovation par la donnée, 61% des Data Leaders estiment leur entreprise en avance (+25 points sur 3 ans).

26% des collaborateurs seulement partagent cette vision. “Si les responsables datas font l’expérience quotidienne des bénéfices du partage de la donnée, le ruissellement à l’échelle de toute l’entreprise tarde à se concrétiser“, estiment les auteurs du baromètre.

Pour Opendatasoft, la démocratisation passe par la formation, l’IA et les outils pratiques à destination des équipes. Sur la formation, des actions prioritaires sont engagées pour développer la culture Data (57%).

L’IA (55%) est aussi considérée comme un outil au service de la démocratisation. Son déploiement est cité comme un levier “pour gérer les données plus facilement et démultiplier leur potentiel d’exploitation.”

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