Ipsos a publié (en juin 2025) les résultats d’une étude menée pour l’entreprise Jedha. Cette enquête avait pour but de comprendre comment les actifs utilisent, se forment et perçoivent l’IA, deux ans et demi après le lancement de ChatGPT et le début de la course à l’IA générative.
Principal constat : l’intelligence artificielle générative n’est pas encore un outil de travail évident pour tous…
COMK
Les actifs français n’ont pas une posture de rejet face à l’IA, mais un écart se creuse entre deux profils d’utilisateurs.
D’un côté, les “early adopters” (on compte environ 11 % d’utilisateurs réguliers et 30 % d’utilisateurs ponctuels parmi les actifs français) perçoivent des bénéfices concrets et s’emparent activement de ces outils. 62 % des 18-34 ans et 94 % des utilisateurs réguliers estiment ainsi que l’IA améliore leur efficacité au quotidien. Ces profils font partie des 26 % à se dire totalement à l’aise avec l’IA.
En parallèle, une partie des actifs adopte une posture plus attentiste et avoue avoir du mal à suivre le rythme : 28 % des actifs déclarent se sentir dépassés par les transformations liées à l’intelligence artificielle générative.
Un ressenti plus fréquent chez les salariés les plus âgés et les employés.
Mieux comprendre l’IA : une envie partagée par 70% des actifs
La majorité (70 %) souhaite mieux comprendre l’IA . Ce désir de compréhension est encore plus marqué chez les travailleurs sur ordinateur (74%) et les cadres supérieurs (78%).
Cette volonté vient peut-être en partie de l’impact perçu et anticipé de l’intelligence artificielle sur les métiers puisque la moitié des actifs (49%) estime que l’IA a déjà transformé ou va transformer leur métier dans un futur proche.
L’IA s’installe, le Shadow IT aussi : 76 % n’ont reçu aucune formation
Toutefois, l’encadrement reste insuffisant : seuls 25 % ont été formés.
Plus inquiétant : 30% affirment que leur entreprise leur laisse la liberté d’utiliser les outils de leur choix et 28% déclarent utiliser leurs propres outils sans nécessairement en informer leur entreprise.
“Ce constat met en évidence un manque de clarté dans la gestion de l’IA en entreprise, avec à la clé des risques pour la sécurité et une cohérence des pratiques parfois mise à mal” décrypte Antoine Krajnc, le CEO de Jedha.
L’urgence de la formation se fait sentir : 60% souhaitent se former à l’IA
La bonne nouvelle ? Les actifs français expriment une réelle envie de se former. La majorité des actifs (81%) sont en effet convaincus qu’il est possible d’apprendre à mieux utiliser l’intelligence artificielle générative, une conviction d’autant plus forte chez les cadres supérieurs (87%).
67% des actifs pensent qu’il est urgent que les entreprises forment leurs salariés aux enjeux de l’IA.
“Cette demande souligne un décalage important entre les besoins perçus par les employés et les actions mises en place par les entreprises” complète Antoine Krajnc.
Une soif d’apprendre freinée par le manque d’offre adaptée
La majorité (43%) préfère une formation intégrée au temps de travail, flexible et en ligne.
Le format idéal reste court : en moyenne 3h20 par mois. 34% veulent pouvoir avancer à leur rythme. Peu sont prêts à suspendre leur emploi pour se former (27%), sauf chez les 18-34 ans (34%), plus sensibilisés aux métiers émergents de l’IA.
« Ce que demandent les salariés, ce sont des formats courts, flexibles, intégrés à leur emploi du temps. La balle est dans le camp des employeurs et des organismes de formation car la motivation est vraiment là », ajoute Antoine Krajnc .
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